Sur le rivage
Ce matin, sur le rivage de ma conscience, déferlent lentement de puissantes vagues d’espoir. Le clapotis de l’eau teintée de larmes, encore chargé du chagrin de la tempête, résonne doucement dans le silence de mon esprit. Un parfum d’éternité flotte dans l’air. Je ferme les yeux, j’écoute la caresse éblouissante du vent tiède qui m’enveloppe. Mes sens et mon âme s’entremêlent et, à l’unisson, laissent échapper un cri muet d’une rare violence : je suis. Les premiers rayons de l’aube effleurent tendrement la surface luisante de l’eau claire, où scintillent un millier d’étoiles éphémères. Le jour se lève.