Tic-tac
Le martèlement lourd du temps qui assassine implacablement les secondes résonne dans ma tête. Plus âme qui vive. La nuit est d’encre. Je suis fatiguée.
Mon coeur est lourd, englué dans un épais goudron noir qui l’étouffe. A chaque instant il lutte, s’accordant maladroitement aux tambours du temps pour battre sa funeste mesure. Les dissonances qui s’étirent me déchirent. J’ai froid.
Ma tête est lourde, écrasée par le poids des questions, embrumée par les larmes. Mes mains glacées dansent sur le clavier, irréelles, légères et transparentes… deux spectres dans la nuit noire et silencieuse. J’ai peur.
Tic-tac, le temps s’écoule.
Tic-tac, la vie s’envole.
Tic-tac… c’est déjà trop tard.