Spleen

L’envol

Comme oses-tu, bourreau, piétiner mes sentiments de cette insouciante allégresse, ignorer mes larmes brûlantes et rester sourd aux tourments qui me déchirent ? Réclame ton dû, Priape, et admire le spectacle ! Dans un bruissement d’étoffe, la danse macabre et grotesque déploie ses ailes. Le cœur vide, je m’abandonne et assiste impuissante à l’agonie de mes sentiments. Le râle pesant de ton égoïsme bourdonne à mes oreilles. Replié au plus prodond de mon être, à l’abris des regards, mon esprit s’échappe de sa prison charnelle et dans l’infini étoilé, je m’envole, enfin libre.